Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

PrÉSentation

  • : Un monde parfait
  • : Etudiant en 1e année au Centre de Formation des Journalistes, Paris
  • Contact

Recherche

Archives

5 avril 2008 6 05 /04 /avril /2008 18:19

 


Demain, c’est course à pied. Si l’envie vous prend d’aller rejoindre, au petit matin, les 37 000 participants du 32e marathon de Paris, attendez encore peu. D’abord entraînez-vous. La distance, 42 kilomètres 195, n’a pas changé. Ensuite, lisez ces modestes conseils d’habitués [1]. Un détail négligé et c’est la souffrance assurée. Bonne route.
Laurent, 33 ans, le badigeonné
Avant chaque marathon, je soigne mes pieds : je place des pansements «seconde peau» aux points stratégiques (doigts, talon) pour éviter les ampoules, je lime mes ongles, puis j'enduis mes pieds d'une épaisse couche de crème. Avant d'enfiler mes chaussures, je remets une grosse couche de produit sur mes chaussettes pour avoir une réserve de crème directement sur les pieds.

Michel, 50 ans, le fragile

Un truc indispensable : les morceaux de sparadrap sur les tétons. J’ai fini mon premier marathon avec le T-shirt plein de sang tant ils étaient abîmés. Je n’avais rien senti pendant la course, mais à la douche… J’ai morflé. Après ça, généralement, tu fais gaffe.

Philippe, 44 ans, l’énervé

D’un point de vue hygiénique, le marathon de Paris est assez léger comparé aux grandes courses anglo-saxonnes. Pas de toilettes au départ, sur les Champs Elysées, alors chacun fait dans une bouteille. Jusqu’ici, ça va. Sauf que tout le monde balance sa bouteille au début, et c’est un vrai champ de mine. C’est quand même dommage de se fouler la cheville au bout de 500 mètres, il s’agit d’être très attentif. Quand tu sens un liquide chaud sur ta jambe, il est trop tard.  

Patrick, 36 ans, le flegmatique

Il ne faut pas s’enflammer. Le départ sur les Champs, c’est l’embouteillage, tu peux commencer à courir seulement 25 minutes après le coup de pistolet si tu es mal placé. Emporté par la foule, on a tendance à partir en surrégime, à oublier de se ravitailler. Il faut garder son calme et ses temps de passage prévus.

Jérôme, 29 ans, le buveur.

Trois commandements : boire, boire et boire. Si tu attends d’avoir soif pour boire, tu es déshydraté. Donc foutu.

Jean-François, 57 ans, le bavard

J’aime bien parler en course, motiver les gars que je dépasse. Certains finissent même avec moi. A partir du 30e kilomètre, je redouble d’encouragements pour les copains. C’est là que ça devient difficile. Tous les marathoniens vous le diront : les 30 premiers kilomètres, c’est de l’échauffement, de la balade. La course, et la souffrance, commencent après.

Henri, 45 ans, le banal

Tu évites la nouveauté le jour du marathon. Tu connais les difficultés du parcours. Et puis pas de T-shirt neuf, pas de baskets ou de chaussettes neuves, pas de boisson énergétique inédite… tu connais ce que tu portes, ce que tu prends au «ravito». Une fois, j’ai mangé une crêpe dans la course, sur un stand tenu par des Bretons. J’étais mal, ce n’était pas dans mes habitudes alimentaires.   

Luc, 27 ans, le fêtard

Quatre jours avant la course, je commence le régime pâtes. Midi et soir, 200 grammes environ par repas. La veille du marathon, on se fait une petite «Pasta party» avec les copains, c’est un moment convivial. Au menu ? Pâtes et sauce tomate, on évite le gruyère. Bon, ce n’est pas la fête du siècle, surtout qu’il faut se coucher tôt. Le petit déjeuner, lui, se prend au moins trois heures avant la course, histoire de bien digérer.

Sylvain, 48 ans, le sensible

La dernière fois, j’ai vu un ancien parachutiste pleurer quand on a franchi la ligne d’arrivée. A chaque fois, des camarades disent : ‘c’était le dernier’. Mais ça passe rapidement.

Sandra, 32 ans, la top-modèle
Pour l’heure et demie d’attente avant le départ, j’enfile un sac poubelle de 100 litres qui me tombe jusqu’aux genoux. C’est parfait pour ne pas prendre froid, j’enlève tout ça après deux kilomètres. 
Cécile, 38 ans, la draguée

Ah, les mecs n’arrêtent pas te parler pendant la course. Ils ont beau cracher, se moucher dans le vide, ils viennent compter fleurette comme si de rien n’était ! Si tu portes un collant, ça n’aide pas. C’est un monde encore assez masculin, on était 17 % de femmes à Paris l’an dernier.

Marie, 44 ans, la mémé

Les marathons aidant, on gère mieux les courbatures et les douleurs d’après course. Bon cela n’empêche pas mes enfants de se moquer en gambadant autour de moi quand je reviens fourbue à la maison. Ils savent qu’ils ont l’étage pour eux pendant trois jours, je ne monterai pas les surveiller !

Mathieu Grégoire

PS : Tous les (autres) tuyaux pour un marathon réussi : www.courirlemonde.org, le site des fadas de la distance reine.

 



[1] Leur meilleur temps en marathon oscille entre 3h30 et 4h30.

Partager cet article
Repost0

commentaires

Articles RÉCents

CatÉGories